Territoire et Histoire
Territoire et histoire se confondent
Depuis des temps immémoriaux, les Wolastoqiyik fréquentaient un vaste territoire s’étendant entre la rive sud du Saint-Laurent et la Baie de Fundy (autrefois appelée Baie Française), sur la Côte atlantique. Ce qui correspond, au départ, au bassin versant de la rivière Wolastoq (Saint-Jean), auquel il faut ajouter la portion correspondante de la rive sud du Saint-Laurent.
D’abord chasseurs, pêcheurs et trappeurs par nécessité, les Wolastoqiyik/Malécites ont développé avec le temps des techniques d’agriculture propres à satisfaire leurs besoins. Experts dans la fabrication d’outils et d’armes en pierre (chert), habiles artisans, ils excellaient dans les techniques de préparation des fourrures et des peaux et dans la confection de vêtements en cuir. La nécessité les a également rendus habiles dans le travail du bois, la construction de canots, de raquettes, de toboggans et de paniers.
Les Wolastoqiyik et la confédération Wabanaki (Ckuwaponahkiyik)
Partageant pendant longtemps l’appellation Etchemins, les Wolastoqiyik entretenaient des relations politiques, sociales et commerciales avec leurs voisins, les Peskotomuhkatiyik (Passamaquoddys), les Pαnawάhpskewiyik (Pentagouets/Penobscots), et les Kennebeks groupes apparentés avec lesquels ils formaient la confédération Wabanaki (Ckuwaponahkiyik). À l’est, ils entretenaient des liens privilégiés avec leurs alliés les Mi’kmaq (Micmacs); au nord, avec les Innus (Montagnais) de la rive nord du fleuve Saint-Laurent; au nord-ouest avec les Anishinaabe (Algonquins).
La Wolastoq et le Grand Portage
Particularité du territoire, c’est par le biais des voies d’eau et de portage que se faisaient les déplacements permettant autant l’utilisation des ressources du pays que la tenue d’échanges avec les voisins.
La voie d’eau la plus connue est incontestablement celle qui, partant de l’embouchure de la rivière Wolastoq sur l’océan Atlantique, empruntait le cours de la Madawaska, puis après la traversée du lac Témiscouata devenait une voie de portage terrestre permettant le franchissement des Appalaches et débouchant à la hauteur sur la rive sud du Saint-Laurent, en face de Tadoussac, où se tenait chaque année l’événement social, commercial et politique le plus important de l’époque.
Le fleuve étant gelé pendant au moins six mois durant l’année, il est à noter que si elle se montrait accueillante et nourricière durant la belle saison, la rive sud devenait particulièrement inhospitalière en hiver, ce qui entraînait un retour vers les terres de l’intérieur.
Le territoire ancestral, le Wolastokuk
Comme c’est le cas pour la plupart des nations indiennes, les Wolastoqiyik sont identifiées par le nom du cours ou de la place d’eau auprès de laquelle ils vivent, dans ce cas-ci le Wolastoq (fleuve ou rivière Saint-Jean). Le pays wolastoqey/malécite est en grande partie calqué sur le bassin versant de la Wolastoq.
Wolastoq, la belle rivière
La rivière ou fleuve Wolastoq prend sa source à l’ouest dans la région de l’Aroostook (aujourd’hui dans le Maine). En cours de route elle reçoit les eaux de nombreux et importants affluents venant aussi bien du sud (Allagash) que du nord (Daaquam, Grande et Petite rivières Noire, Saint-François), servant d’artères de déplacement à l’intérieur du pays malécite.
À mi-chemin, la Wolastoq reçoit les eaux de la rivière Madawaska, qui elle-même prend sa source dans le lac Témiscouata.
Après le coude à la hauteur de l’embouchure de la rivière Madawaska, la Wolastoq prend la direction sud et traverse tout le Nouveau-Brunswick jusqu’à l’océan Atlantique.
Atonikek, lieu de portage
Ce terme s’applique à la région du Témiscouata et à celle qui se trouve sur la ligne de partage des eaux. Comme déjà indiqué, la voie d’eau la plus connue historiquement est celle qui conduit de l’océan Atlantique, traverse le Madawaska et le Témiscouata avant de devenir une voie de portage terrestre à travers les Appalaches jusqu’à la rive sud du Saint-Laurent. C’est sans compter sur de nombreux autres cours d’eau qui sillonnent ces dernières régions et constituent de nombreuses voies d’eau et de portage secondaires.
Ce sentier, plus tard appelé Route des Sauvages, figure encore sur les cartes modernes. Il constitue encore aujourd’hui un témoignage important de la présence wolastoqey/malécite au Témiscouata.
La Route des Sauvages
À l’avant, le tracé de la Route des Sauvages qui, à partir de l’ancien site de la réserve de Viger, subsiste encore aujourd’hui. À l’arrière, l’Ile Verte et sous l’horizon, La Pointe aux Alouettes et la baie de Tadoussac.
Malgré son nom archaïque, la Route des Sauvages est une des preuves de la présence wolastoqey/malécite sur le territoire.
Bien avant la venue des Européens, cette voie terrestre ou de portage débute sur la rive nord du lac Témiscouata, remonte la rivière Caldwell jusqu’au lac Sload, avant de se diriger en ligne droite jusqu’au fleuve Saint-Laurent où elle aboutit un peu à l’ouest de la rivière Verte.
À partir de l’ancienne Réserve de Viger, cette route descend en ligne droite jusqu’au fleuve. À l’époque un embranchement permettait de rejoindre le village malécite saisonnier situé sur la rive ouest de la Rivière Verte.
Carte du Wolastokuk (Territoire malécite)
La ligne rouge représente la ligne de partage des eaux, correspondant aux élévations des Appalaches. Tous les plans d’eau situés à droite de cette ligne s’écoulent vers le sud. À gauche, soit le long de la rive sud du Saint-Laurent, on trouve les bassins versants de plusieurs cours d’eau moins importants: rivières Trois-Pistoles, Verte, Du-Loup, Ouelle, Du Sud, Etchemin).
Les régions du Haut et du Bas de la Wolastoq
Le Wolastokuk (territoire wolastoqey/malécite) se divisait en deux parties :
- La section vert foncé correspond à la partie basse qui s’étend du Grand Sault jusqu’à l’océan Atlantique
- La partie haute ou Grand Madawaska comprenait le Madawaska, la région de l’Aroostook et le Témiscouata jusqu’à la ligne de partage des eaux, également la rive sud du Saint-Laurent.
Le bassin versant de la Wolastoq
Le territoire wolastoq/malécite avant la partition
1814 Extrait de la carte de John PurdyEn 1814, bien que revendiqué à la fois par les Anglais, les Américains et les Nouveau-Brunswickois, le Wolastokuk est encore intact, non morcelé entre des frontières imposées.
Une première partition intervient en 1842, avec le Traité Webster-Ashburton qui fixe le tracé actuel de la frontière entre les États-Unis et le Canada. En 1852, Londres impose le tracé de la limite actuelle entre le Nouveau-Brunswick et le Québec.
En haut, en rouge, Saint-Basile (Matuwesekuk) est mentionnée sous l’appellation d’Indian Village. La réserve de Tobique (Neqotkuk), pourtant concédée en 1801, n’est pas mentionnée. De nombreux portages sont mentionnés, notamment (en vert) le point de départ de la rivière Restigouche qui part vers l’est et aboutit à la Baie de Chaleurs.
Partition du WOLASTOKUK
À mesure que les hostilités entre les Français et les Anglais au Québec et à Port-Royal s’intensifient dans la deuxième moitié du 17e siècle, les combats et les raids sporadiques se multiplient dans la région de la vallée du Bas-Saint-Jean.
De 1725 à 1779
Afin de promouvoir de meilleures relations au Canada, la Couronne britannique signe des traités de paix et d’amitié avec les Wolastoqiyik de même qu’avec les Mi’kmaq et les Peskotomuhkatiyik. Les accords leur garantissent le droit de faire du commerce sans entrave, de pêcher et de chasser selon leurs us et coutumes, ainsi que de recevoir un approvisionnement annuel de nourriture, de provisions et de munitions de la Couronne.
1760-1763
Après l’instauration du régime anglais, les Malécites doivent apprendre à vivre avec deux gouvernements, celui d’Halifax et celui de Québec.
1767
Malgré les aléas de la guerre, le registre de Saint-Basile (Madawaska)a été maintenu par les curés de L’Isle-Verte agissant comme missionnaires à cet endroit. Ce n’était pas le cas pour la partie basse. En 1767, après la constatation que les anciens registres ont été détruits ou sont disparus, l’ouverture des registres de Caraquet et d’Eqpahak (Écoupahag) fournit à nouveau quelques informations sur les habitants de la région de la Wolastoq.
1784
La Révolution américaine pousse quelques 10 000 Loyalistes à se réfugier dans la partie basse de la Wolastoq (Rivière Saint-Jean). La population wolastoqey se déplace alors vers le Madawaska et le Témiscouata, et de plus en plus sur la rive sud du Saint-Laurent (Wahsipekuk) jusqu’à Bécancour et même sur la rive nord du fleuve (Wahsipekuk).
En 1784, Londres crée une nouvelle Province et un troisième gouvernement, celui du Nouveau-Brunswick, à même le territoire Wolastoqey (malécite).
1801 Tobique (Neqotkuk)
Le 4 septembre, Londres concède au chef Noël BERNARD et à son groupe un territoire au confluent des rivières Saint-Jean (Wolastoq) et Tobique. Il y a lieu de penser que cet exemple va inspirer la concession d’un espace en territoire québécois en 1827.
1842
Après la Révolution américaine de 1877-1883, malgré la guerre de 1812, il faut attendre en 1842 pour qu’une entente mette fin à la querelle entre l’Angleterre et les États-Unis concernant le tracé de la frontière. En 1842, le Traité Webster-Ashburton, conclu entre Londres et Washington, ampute le territoire malécite de toute la région de l’Aroostook à travers laquelle coule la section ouest de la Wolastoq.
1852
Nouvelle partition du territoire malécite. Lassé des querelles entre Québec et Saint-Jean (Saint-John), Londres impose un tracé qui coupe en deux le Grand Madawaska. Dorénavant, il y aura des Wolastoqiyik qui parlent Anglais et d’autres Français.
Présence Wolastoqey au Québec
1760-1763
Différents témoignages, en particulier les informations provenant des registres paroissiaux, font état de la présence continue des Wolastoqiyik (Malécites) du Madawaska et du Témiscouata sur la rive sud du Saint-Laurent (Wahsipekuk), entre Gaspé et Bécancour.
Les Compagnies de fourrures anglaises à qui Londres a accordé un monopole sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, incluant une partie de la région de Charlevoix, interdisent l’accès à tous les groupes autochtones autres que les Innus (Montagnais). C’en est fini du rendez-vous annuel traditionnel de Tadoussac.
Pour les Wolastoqiyik, ceci représente une perte politique et commerciale. Ils trouvent rapidement une parade et établissent un lieu de rassemblement à la Pointe aux Bouleaux sur la rive nord, à l’embouchure de la rivière aux Canards. Cet endroit est situé à une courte distance à l’est de la rivière Saguenay.
Mais c’est désormais à la Pointe Lévis qu’a lieu la grande rencontre annuelle sociale, commerciale et politique. Un campement permanent était situé à la Pointe Lévis à proximité de l’Anse aux Sauvages, à peu près à la hauteur de l’extrémité ouest de l’île d’Orléans.
Indian village at Point Lévi (Aquarelle d’Anne Langdon)1801
Plusieurs noms des chefs de familles qui fréquentent la nouvelle concession malécite de Tobique figurent également dans les archives de la rive sud du Saint-Laurent.
1827-1828
Londres concède aux chefs Joseph et Louis THOMAS SAINT-AUBIN un territoire à la limite arrière de la Seigneurie de L’Isle-Verte. Ces derniers sont dits originaires de la rivière Meduxnekeag tributaire de la Wolastoq.
En contrepartie, les Wolastoqiyik (Malécites) quittent la rive ouest de la rivière Verte, qu’ils occupaient depuis des temps immémoriaux, pour un espace équivalant à trente lots à l’arrière de la seigneurie de L’Isle-Verte. Bien qu’il soit éloigné de l’eau, cet emplacement est d’une importance stratégique puisqu’il donne accès à tout l’arrière-pays pour des fins de chasse, de pêche et de trappe.
Une trentaine de familles s’y installent, y séjournant l’hiver et s’installant sur les grèves avoisinantes durant l’été. D'autres familles séjournent à l’arrière de Rimouski et fréquentent la rivière Mitis en été. Un groupe est installé à la Pointe Lévis et fréquente l’arrière-pays en hiver. Les Malécites ont aussi un pied à terre à la Pointe aux Bouleaux dans la région de Charlevoix.
1832-1837
Afin de se prémunir contre la pandémie qui frappe la région de Québec et de la Pointe Lévis faisant plus de 10 000 victimes, les Malécites adoptent des mesures d’éloignement et de confinement qui provoquent la désertion de l’établissement de l’Isle-Verte et même de toute la rive sud. Il faut attendre 1837 pour constater un timide retour.
1845
Après le décès de son frère en 1842, Louis Thomas Saint-Aubin prend la relève comme Grand Chef et prêche un retour sur l’ancien emplacement à l’arrière de L’Isle-Verte. Les Wolastoqiyik sont toutefois placés devant une nouvelle réalité : leur concession est maintenant entourée de tous les côtés par les installations des colons. Leurs terres font l’objet de convoitise et les conditions de vie se détériorent.
1851
La concession à l’arrière de L’Isle-Verte devient la Réserve de Viger lorsque Québec adopte une Loi qui met à part 230 000 acres pour les Autochtones du Bas-Canada.
1860
Un incendie majeur balaie d’ouest en est tout le Canton de Viger. Tout est détruit: les maisons, les animaux, les récoltes. Tandis que les colons reçoivent l'aide des paroisses environnantes, les Wolastoqiyik sont laissés à leur sort. Ce n’est qu’en 1865 qu’une aide financière minime arrive. La plupart des familles se sont installées à proximité en des lieux plus viables; d’autres ont quitté définitivement.
1869-1870
Après des années de pressions et de difficultés, un petit groupe de Wolastoqiyik accepte la rétrocession du territoire de Viger, à la condition que les montants provenant de la vente des lots soit placée en fiducie et que les intérêts leur soient versés annuellement à eux et à leurs descendants à perpétuité.
Les lots sont mis en vente à l’encan et intégrés au territoire de la nouvelle paroisse de Saint-Épiphane qui vient d’être créée. La liste des familles dressée à cette occasion révèle que près de la moitié de la population de Viger a cherché refuge dans les communautés du Nouveau-Brunswick ou du Maine. L’autre moitié est éparpillée à la grandeur du Québec.
1876-1877
Bien qu’adoptée en Assemblée générale en août 1876, la relocalisation de la population wolastoqey sur trois lots situés au 12e rang du Canton de Whitworth ne fait pas l’unanimité. En septembre, seulement dix-huit familles font le voyage et s’y construisent des habitations. Au printemps 1877, faute de soutien, le projet avorte et les familles wolastoqeyak se dispersent à nouveau.
1890
Les Wolastoqiyik ont toujours été présents sur la Pointe de Cacouna, occupant le bord de la grève. Lorsqu’il entreprend la construction d’un quai à cet endroit, le Gouvernement presse les propriétaires de clarifier leurs titres et du même coup de se débarrasser des Wolastoqiyik. Finalement, il finira par acheter pour ces derniers un petit terrain, qui deviendra éventuellement la Réserve de Cacouna qui s’avère encore aujourd’hui la plus petite réserve au Canada.
Disparition et renaissance de la présence des Wolastoqiyik (Malécites) au Québec
1869
Après une pseudo-élection, le vieux chef Louis THOMAS SAINT-AUBIN est remplacé. Suivant les directives qui leur sont imposées, un petit groupe de citoyens accepte la rétrocession des terres de la Réserve de Viger. La transaction stipule que les montants provenant de la vente des lots seront placés en fiducie et que les intérêts seront distribués annuellement, et ce à perpétuité, aux anciens habitants de la réserve et à leurs descendants. Une liste accompagne le document. Elle révèle que la population des Wolastoqiyik est alors dispersée à la grandeur du Québec et qu’au moins la moitié des familles ont quitté le Québec.
1870
Les lots de la réserve sont vendus à la criée. Une enquête menée ultérieurement fait état de spéculation indue, de défauts de paiement, de ventes successives entre tiers sans que le paiement initial soit versé. Des accusations de détournement de fonds seront portées contre les agents du Département.
1872
De leurs points de dispersion, les Wolastoqiyik réclament leur dû. Le Département se résigne enfin à nommer un Agent local, avec le mandat de regrouper les Wolastoqiyik à Whitworth.
1876
En août, quelques 45 familles réunies en Assemblée générale à Cacouna acceptent le projet du Grand chef Jean Athanase d’établissement sur trois lots du Canton de Whitworth, le long du Chemin du Témiscouata. Sur le rang 12. À noter: les rangs 10, 11 et 12 du Canton de Whitworth ont été déclarés impropres à la colonisation. En septembre, seulement 18 familles se présentent. Chaque famille se construit une cabane. En décembre, les habitations sont prêtes. Une nouvelle demande d’aide est adressée au Département, les familles n’ayant pu chasser et les vivres commençant à manquer. On s’informe aussi si la chapelle, l’école et les autres commodités prévues vont venir. Le Département riposte qu’il s’agit-là de promesses faites par l’agent et il débloque une petite somme de 100$ pour tout le groupe.
Au printemps 1877, sitôt que la température le permet, les Wolastoqiyik quittent et se dispersent à nouveau.
1884
La rétrocession de la réserve de Viger ainsi que la validité de la Liste établie en 1869 n’ont jamais cessé d’être contestées. En 1884, en réponse aux plaintes, le Département émet une nouvelle liste officielle des effectifs de la Bande de Viger 054… en fait la même Liste de 1869. Dorénavant, il y a les Malécites de la Liste et les autres.
1892
Élu Grand Chef, Edouard DENIS tente de trouver des solutions aux divers problèmes qui affectent la communauté. Mais il se heurte à la mauvaise volonté du Département et de son agent. En 1912, il refuse de présenter sa candidature aux élections et part avec sa famille s’établir à Fort Kent, Maine.
1898
Avec le changement de génération, le problème de la composition des effectifs se complexifie. Les enfants veulent maintenant leur part. Chaque Wolastoqew se voit attribuer un matricule qui lui est propre.
1912-1935
Selon une disposition de la Loi sur les Indiens, un Indien disposant d’un diplôme ou exerçant une profession ou un métier devait être retiré de la liste. C’est le sort réservé, de gré ou de force, à plusieurs Wolastoqiyik et à leurs familles.
1940
Devenue une coquille vide, l’Agence de Cacouna est fermée et fusionnée avec celle de de Restigouche.
1949
L’Agence de Cacouna est fusionnée cette fois-ci avec celle de Tobique. Une liste produite en 1952 montre qu’il y a encore, sous la rubrique Agence de Cacouna Bande de Viger, plusieurs centaines de personnes domiciliées au Québec. Mais, du point de vue administratif, il est maintenant possible de déclarer qu’il n’y a pas plus de Malécites au Québec.
À bien y penser, y a-t-il déjà eu des Malécites au Québec ?
1985
La reconnaissance des Droits des femmes autochtones et l’annulation des mesures d’émancipation concernant les Wolastoqiyik instruits, entraîne la reconnaissance d’un bassin de descendants malécites important.
1987
Un groupe d’environ 166 Wolastoqiyik tient à Rivière-du-Loup une Assemblée générale préliminaire, approuve le texte d’un Code de citoyenneté destiné à assurer la pérennité de la communauté et élit un premier Conseil temporaire. Ces gens proviennent dans une forte proportion des communautés du Nouveau-Brunswick et des États-Unis, car ils ont souvenir que leurs ancêtres ont autrefois vécu au Québec et qu’il est important de retrouver leurs racines.
1989
Les deux paliers de Gouvernement reconnaissent officiellement la Première Nation Malécite de Viger et modifient en conséquence la Loi qui n’en contenait que 10. Lors de l’Assemblée générale tenue cette année-là, un premier Conseil permanent formé de cinq membres est élu.
Les communautés contemporaines
Les Wolastoqiyik du Nouveau-Brunswick
Au 19e siècle, le gouvernement colonial crée des réserves pour les Wolastoqiyik à Madawaska (Matuwesekuk), Oromocto (Welamoktuk), à Fredericton (Eqpahak), Kingsclear (Pilick), Woodstock et Tobique.
- Neqotkuk (Tobique)
- Sitansisk (St Marys)
- Matuwesekuk (Madawaska)
- Pilick (Kingsclear)
- Welamoktuk (Oromocto)
- Wetstak (Woodstock)
Les Wolastoqiyik du Québec
Après la rétrocession de Viger en 1869, le Gouvernement crée en 1876, la réserve de Whitworth (3 lots). En 1890, il se porte acquéreur d’un terrain sur la Pointe de Cacouna.
- Wahsipekuk (Viger)
- Kataskomiq (Withworth)
Les Wolastoqiyik du Maine
Il existe également une autre communauté aux États-Unis, soit celle de Houlton.
- Metaksonekiyak (Houlton)